LES GENS
HOG et traditions : les ex-Banatais restent connectés
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Dentelles et broderies.... Tiens, un peu comme en Lorraine autrefois, non? |
En Allemagne et en Autriche, des HOG (Banat Heimatortsgemeinschaften) maintiennent la vie et les souvenirs des villages quittés au Banat.
Ces associations patriotiques représentent les communautés banataises, qui perpétuent chaque année en Allemagne, les traditions de leurs communes d'origine (fête patronale, par exemple).
L'habit traditionnel est de rigueur les jours de fêtes. Le patois du Banat aussi. Et les liens avec l'Allemagne ne seraient pas authentiques sans les bonnes chopes de bière et le défilé au son de la musique métallique.
Des sortes de communes sans terres, ou communes virtuelles, mais avec une activité culturelle bien réelle.
La plupart des communautés d'ex-Banatais ont tenu à sauvegarder leur identité, voir leur culture en se réfugiant en Allemagne dans les années d'après guerre. Allemands, oui, mais... Banatais.
Alors beaucoup d'associations se sont créées pour conserver les archives d'abord, celles des paroisses que les Yougoslaves, puis les Serbes faisaient disparaitre rapidement, remplaçant les villageois partis par des réfugiés venus d'autres régions de l'ex-Yougoslavie.
De là est venue l'idée de collecter tous les souvenirs des générations qui ont vécu au Banat, outils, accessoires ménagers, broderies, tableaux, photos anciennes.... Des historiens approfondissent ces souvenirs. Et perdus dans cette vaste Allemagne, les ex-Banatais se retrouvent entre eux et se remémorent l'ancien temps, le temps heureux de la prospérité avant les revers économiques et les dictatures.
Parfois, ils organisent leurs fêtes en même temps que la fête patronale de l'endroit qui les a accueillis. Alors cohabitent les costumes traditionnels bavarois et banatais, les gourmandises aussi ou encore les danses folkloriques.
Bien plus sérieux, certains descendants d'ex-Banatais entreprennent de publier des ouvrages ou des sites internet pour que toute cette mémoire ne disparaisse pas. En premier lieu, les livres qui reprennent les archives de l'Etat civil avec les noms de toutes les générations qui se sont succédées depuis le grand dérangement des années 1770. Et puis, c'est aussi un lien avec les descendants de colons qui sont restés là-bas... surtout en Hongrie et en Roumanie.
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