BANATerra - Une encyclopédie progressive du Banat -  Réalisation: Asociation Proiect Rastko Roumanie - Timisoara

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Le Banat avait son musÉe lorrain

À Nancy, le Musée lorrain est une institution. Souvenirs, histoire, mélancolie parfois de l'ancien Duché de Lorraine, pays souverain, pris entre les influences françaises et germaniques, y attirent de nombreux visiteurs.

Le départ du dernier duc héréditaire vers le trône de l'Empire austro-hongrois, suivi par la migration de nombreux Lorrains au Banat, ont étendu cette idée d'appartenance sinon à une nation, du moins à une culture particulière faisant son chemin jusqu'à l'extrémité Est de l'Europe.

La "petite Lorraine" du Banat, selon l'expression d'André Rosambert a voulu posséder son musée lorrain. Grâce au dévouement d'André Rosambert à Nancy et de Nicolas Hess fermier à Saint-Hubert, le projet a vu le jour en 1933.
L'objectif était d'en faire un "conservatoire de la tradition lorraine". D'abord créé sans locaux, puis hébergé dans la coopérative agricole de Saint-Hubert, le Musée Lorrain du Banat fut finalement inauguré en 1933, le jour de la fête de Saint-Hubert.

Le musée possédait des meubles et objets donnés par les Lorrains du Banat, et aussi beaucoup de tableaux, photos, objets envoyés par des localités de Lorraine qui soutenaient le projet, comme Lunéville, Bertrambois, Paroy, Nomeny, Raucourt, Sainte-Barbe, Charleville-sous-Bois...

Qu'est devenu ce musée? Que sont devenus les souvenirs des premiers colons qui y étaient exposés? Impossible de le savoir.

Aujourd'hui en Serbie, après avoir été yougoslaves, les trois villages lorrains ont perdu la totalité de leurs habitants d'origine lorraine, et allemande, remplacés par des Serbes déplacés d'autres régions du pays. Le régime Yougoslave s'est employé à faire disparaitre les traces de l'histoire coloniale. Alors, le musée?

Lettre Hess à Scherbeck

Jean Scherbeck, artiste réputé, photographe, portraitiste et caricaturiste de Nancy avait offert 15 de ses portraits de "Vieux Lorrains" au Musée lorrain du Banat, par l'intermédiaire du Dr André Rosambert. Nicolas Hess, fondateur du musée lui écrit ses remerciements.

 

PrÉs de 30% des Banatais
d'origine franÇaise

Lorraine Guillemin, journaliste à
L'Est Républicain de Nancy expliquait
le 28 novembre 1978 :

"En 1939, on pouvait dénombrer parmi les 1 700 000 Banatais, près de 500 000 descendants des immigrés français du XVIIIè siècle".[...]

"Une gigantesque rafle effectuée par les polices russe et roumaine dans la nuit du 13 au 14 janvier 1945 eut pour effet la déportation de 90 000 Banatais. 50 000 périrent. Mais ces épreuves n'avaient pas éteint en eux le souvenir de la France. En 1945 fut créé le Comité des Français du Banat dont le président André Rosambert de Nancy fut un membre actif".

 BANATerra est un projet initié et développé par l'association "BANATERRA" de Timisoara


la France et le Banat

Sur les routes de l'Orient   

De l'époque des Croisades à l'accueil de Banatais sur les terres de Provence, le destin de la France et celui du Banat se sont souvent croisés.

La Révolution française supprima tous les États souverains qui se trouvaient sur son territoire. Parmi ceux-ci, la Lorraine, qui devint française en 1767. Et donc dès lors, les émigrés Lorrains du Banat furent qualifiés de Français.

Dans les périodes difficiles, la France n'a jamais oublié les émigrés du Banat. À la fin du XIXè siècle, les productions agricoles trouvaient preneur dans toute l'Europe. mais la mécanisation agricole permit une autosuffisance dans la plupart des pays, et notamment en France. Le Banat n'exportait plus et ce fut le début du déclin.

Dans l'entre deux guerres, il fut même envisagé de créer un département français du Banat.

Mais la Deuxième guerre mondiale apporta ses heures noires. Les Français du Banat devenus germanophones avec le temps furent confrontés à une Wehrmacht pangermaniste. Les réglements de comptes de l'après guerre incitèrent les Banatais d'origine française à faire valoir leurs origines et à souhaiter un retour au pays.

C'est ainsi que , grâce à l'action de deux hommes d'exception, Robert Schumann, président du Conseil français (1886-1963) et Jean Lamesfeld (1909-1981), résident du Comité des Français du Banat, 12000 personnes sont revenues entre 1950 et 1963 sur les terres françaises, dans le Sud de la France, en Lorraine ou en Alsace.

La France était devenue leur terre d'accueil.

 

– La Roque-sur-Pernes, dans le Vaucluse. Terre d'asile provençale

– L'étonnant destin des Français du Banat , ou L'expérience réussie de La Roque-sur-Pernes

 

 

 

 

Les autres relations entre la France, la Roumaine, et la Hongrie

Des événements européens, roumains, français ont permis des relations régulières entre la France et la Roumanie, et notamment l'ouest du pays, le Banat de Temesvar. 

– 1989 - Les granitiers vosgiens ont rendu hommage aux héros de la liberté Timisoara (Roumanie) 

– Le Grand prix 1999 de l'Académie Stanislas, de Nancy (F) fut attribué à l'association LIPOVA-LORRAINE pour son action humanitaire dans le Banat. (Document pdf) 
Lipova est une petite ville proche de TIMISOARA qui, en juin 1990 bénéficia de l'aide médicale et sanitaire de l'association. De bonnes volontés apportèrent leur aide aux enfants pauvres, orphelins, malades, souvent atteints du sida, suite à des transfusions sanguines... Un lien se maintient entre la Lorraine et le Banat !

– La générosité de la France après les inondations désastreuses de Szeged (Hongrie) 

– Les soldats de Napoléon veillent toujours des hauteurs du Mecsek sur la ville de Pecs (Hongrie) 

 

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Date de mise en ligne : 9 octobre 2006
Data de mise en place du domaine : 13 novembre 2006
 

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